Si vous faites partie des gens qui désespèrent de la violence du monde, plongez-vous immédiatement dans l’album de bande dessinée dont nous allons parler aujourd’hui. Un album qui mêle un récit réaliste et gris, ancré dans la grande histoire, et un conte foisonnant de couleurs vives qui sont celles de l’espoir et de la survie. Un récit émouvant, qui parle avec beaucoup de finesse de la guerre, mais aussi du deuil, de l’écologie, de l’entraide, et de la transmission entre les générations. Un puissant hommage graphique aux pouvoirs sans limites de l’imaginaire et du rêve, sans doute les refuges et les armes les plus efficaces contre la bêtise, la méchanceté et la violence. En épigraphe, une citation du poète Henri Gougaud : « Nos rêves sont peut-être des réalités endormies qui attendent d’être réveillées. Le merveilleux est peut-être de la vie véritable qu’il faudrait aider à éclore. Nous avons besoins de jardiniers ».
Avec son crayon et son pinceau en guise d’arrosoir et de râteau, Olivier Grenson est un formidable jardinier.
Son album Le partage des mondes est paru aux éditions du Lombard.
Podcast avec Jean-François Cadet dans « Vous m’en direz des nouvelles » sur RFI